Menu Fermer

Stage de récupération de points : et si on allait plus loin ?

stage de récupération de points permis de conduire invalidation me changeur

Le stage de récupération de points peut sauver votre permis de conduire lorsque vous recevez une lettre 48 SI à votre domicile en recommandé avec A/R. Ceci dit, mieux vaut avoir le bon réflexe pour que ce soit effectivement le cas ! A contrario, cela peut coûter cher et bon nombre de conducteurs en ont déjà fait l’amère expérience. Quelles propositions nouvelles peut-on faire pour leur laisser une chance de conserver leur titre de conduite ?

Un stage de récupération de points se déroule sur deux jours. Il permet de recréditer votre permis de conduire de quatre points dans la limite du solde maximum de douze points, ou du solde atteint si vous êtes en période probatoire. En outre, chaque conducteur se doit d’observer un délai d’une année entre l’accomplissement de deux stages. 

Vous avez reçu une lettre 48 SI vous informant que votre titre de conduite présente un solde de points nul et vous l’avez réceptionnée. Grosse erreur… En effet, la réception de cette lettre entraîne nécessairement l’invalidation de tous les permis de conduire obtenus. De plus, vous n’avez plus la possibilité d’effectuer un stage de récupération de points.

Il en va de même quand la lettre ne vous a pas été remise et que la Poste vous laisse un avis de passage. Si vous ne la récupérez pas durant le délai imparti, soit quinze jours calendaires à compter du lendemain du jour du dépôt de l’avis de passage, la Poste la renvoie à l’administration. Dès lors, vous ne pouvez plus suivre ce stage.

Lettre 48 SI : adoptez le bon réflexe !

En réalité, ces quinze jours à votre disposition peuvent vous sauver la mise car tant que vous ne réceptionnez pas la lettre 48 SI, vous pouvez réaliser un stage de récupération de points. En d’autres termes, la lettre 48 SI perd sa validité, à condition que vous puissiez faire en sorte de :

  • Trouver une date de stage durant ces quinze jours de sursis.
  • Puis de récupérer cette fameuse 48 SI avant qu’elle ne reparte et au minimum le lendemain de l’accomplissement du stage.

Mais allons plus loin si vous le voulez bien. Prenons l’exemple d’un conducteur qui récupère malgré tout une lettre 48 SI l’informant de l’invalidation de son titre de conduite, alors qu’il pouvait légalement accomplir un stage. Hélas, ce cas n’est pas rare. En fait, il concerne des dizaines de milliers de conducteurs chaque année. Vous en faites peut-être même partie. Quel changement dans notre législation actuelle pourrait-on envisager pour qu’il lui soit profitable tout autant qu’aux autres ?

Stage de récupération de points : session de rattrapage

Je suggère que l’administration française puisse accepter cette “session de rattrapage” dans les quinze jours de la réception de la lettre 48 SI. Objectif : permettre à tous ceux ayant réceptionné cette dernière, faute de temps ou par méconnaissance, d’éviter le pire en accomplissant légalement un stage de récupération de points.

Pour rappel, 74 902 permis ont été invalidés pour défaut de points en 2021 selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR). En parallèle, on note que 56,3 % des points sont retirés pour des infractions à un point quand 6,1 % le sont pour des infractions à six points.

De plus, 25 907 stages de récupération de points ont été organisés au profit de 336 169 stagiaires en 2021. Dans le même temps, le nombre de conducteurs sans permis sur les routes de l’Hexagone s’élèverait à 770 000. Il y a fort à parier que le permis de bon nombre d’entre eux ait perdu sa validité suite à son invalidation.

Session de rattrapage : de nombreux avantages

  • Réduire le nombre de permis invalidés tout en évitant certaines situations pouvant être désastreuses pour la personne concernée et son environnement proche. En premier lieu, je pense aux pertes d’emploi susceptibles de découler d’une telle invalidation.
  • Diminuer le nombre des conducteurs conduisant sans assurance. Selon les derniers chiffres communiqués par l’État en 2019, ils sont près de 800 000 sur les routes. Comme pour les conducteurs roulant sans permis, l’invalidation du titre de conduite est en cause la plupart du temps.
  • Réduire l’intervention du Fonds de garantie. En 2020, celui-ci a indemnisé près de 30 000 victimes de conducteurs sans assurance pour un montant total de plus de 100 millions d’euros.
  • Favoriser la création de nombreux emplois. Donner la possibilité à des milliers de conducteurs d’effectuer un stage de récupération de points à titre exceptionnel mènera de facto à un accroissement du nombre de stagiaires au sein des centres agréés.

Vous partagez mon point de vue ? Alors diffusez-le autour de vous et notamment à vos élus locaux ! Suggérez-leur de faire remonter cette proposition aux plus hautes sphères de l’État. N’est-ce pas là la perspective que nous devons avoir de la démocratie participative ? N’est-ce pas ainsi que nous pourrons contribuer, à notre échelle, à l’amélioration du système actuel ?